Facebook : réseau social ou outil marketing révolutionnaire ?

Et si Facebook n’etait qu’en fait qu’un gigantesque fichier client ultra ciblé et complet qui faisait le bonheur des grandes firmes de ce monde ?

Imaginez que Facebook est une sorte de gigantesque SGBD type Oracle, MySQLFileMaker ou Access (pour les plus anciens), ouverte sur le monde entier, dont le contenu est formé avec vos goûts musicaux, vos photos, les quizz que vous échangez ludiquement avec vos amis, votre vie… Un contenu bien sûr en perpetuelle évolution et de plus en plus ciblé.

Il est quand même étrange qu’une bannière « skyscraper » de croquettes pour chatons vienne se placer COMME PAR HASARD à droite de l’album photo de votre chaton. Ou encore qu’un lien commercial pour Glénat se glisse à coté du quizz « Quel Perso de Dragon-Ball es-tu? » auquel vous êtes tranquillement en train de répondre.
Votre mec ou votre nana vient de vous quitter et vous venez de changer, fondant en larmes, votre « relationship status » ? Heureusement, un lien commercial pour Meetic vole à votre secours sentimental !

En fait, pas si étrange que ça quand on y regarde de plus près. Le projet « beacon » chapeauté par Randi Zuckerberg (oui, la soeur de Mark herself, qui n’est autre que la directrice marketing de FB), bien qu’ayant connu les heurts d’une partie de la communauté d’utilisateurs Facebook, n’a pas été abandonné pour autant. Il consiste à récolter et vendre la base de donnée que possède Facebook (eh oui, vos informations sont bien stockées quelque part après tout…) à une quarantaine d’annonceurs parmi lesquels eBay, Sony Pictures, CBS, Travelocity (on ne rigole pas), et bien d’autres…

Mis en suspend en novembre 2007, Randi Zuckerberg l’a présenté de nouveau ce mardi après l’avoir revisité en profondeur.
Le but de cet article n’est pas de brandir un étandard dénoncant les dérives « orwelliennes » du réseau social (qui reste un excellent outil qui révolutionne le web), mais on ne vous le dira jamais assez : FAITES ATTENTION A CE QUE VOUS PUBLIEZ ET ASSUMEZ LE !

Cuil-era ? Cuil-era pas ?

Ouvert cet été, le nouveau moteur de recherche Cuil (prononcer « cool », développé par deux anciens de chez Google) s’est directement positionné comme étant le futur concurrent de Google. L’annonce avait de quoi séduire.

Les 120 milliards de pages indexées par Cuil en font le moteur le plus puissant du monde. Cependant, une récente étude Eye-Tracking menée par Think Eye-Tracking condamnerait Cuil à une « mort certaine » (selon le blog d’Abondance). Le principal défaut de ce nouveau moteur serait… l’innovation !

En effet, la page de résultat (SERP) casserait trop les habitudes « googliennes » (désolé pour la repompe du terme, mais je l’ai trouvé vraiment adapté) des internautes.

Voulant voir de mes propres yeux, force est de constater que c’est… vrai ! La mise en page des résultats rompt avec le modèle « en liste » de Google, et propose à la place une disposition en colonnes beaucoup moins intuitive pour les initiés de Google que nous sommes (presque) tous.

Exemple de SERP sur Cuil

Le compte-rendu de l’étude menée par Think Eye-Tracking est à la limite de l’accablant. Les sujets parlent de « mise en page trop chargée », de « trop de texte », « plus d’infos que nécessaires »…

L’étude conclut par cette phrase on ne peut plus pessimiste que tout le monde comprendra :

« For this reason we think Cuil is currently destined to fail. »

Cuil arrivera-t-il à créer la rupture avec les coutumes « googliennes », ou est-il effectivement voué à l’echec ?

A suivre…