Pourquoi Facebook ne sera JAMAIS payant !

Petit article écrit à la hâte en ce mercredi matin, suite à une invitation à un groupe que l’on vient de m’envoyer : « Petition contre le nouveau Facebook payant ».

Pour mettre les choses au clair et pour vous éviter de vous inscrire sur ce genre de groupe bidon, une petite explication toute simple s’impose.

Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi Facebook, bien que 100% gratuit pour l’utilisateur, engendre des millions de dollars de chiffre d’affaire mensuel, une croissance annuelle à 3 chiffres, et pourquoi Mark Zuckerberg est devenu milliardaire ?
La réponse est simple : parce que RIEN n’est gratuit !

Je me contredis avec mon titre, direz-vous. Absolument pas !

Comme vous le savez, le contenu de Facebook n’est fourni par personne d’autre que VOUS. Photos, statuts, messages sur le wall, privés, partage de vidéos, de photos, applications en tous genres. Vous établissez vous-même et gratuitement la valeur marketing de Facebook. J’irai même jusqu’à dire que vous TRAVAILLEZ pour Facebook sans vous en rendre compte, rien qu’en vous amusant dessus !

Facebook est certes gratuit d’un point de vue pécunier, mais certainement pas d’un point de vue marketing. Votre inscription, aussi peu onéreuse soit-elle possède une valeur inestimable pour les annonceurs, pour qui Facebook représente une base de données de plus en plus fine et en perpétuelle évolution (comme je l’ai déjà expliqué il n’y a pas si longtemps). Et c’est la revente de cette base de donnée qui représente le principal gagne-pain du plus célèbre réseau social de la Toile. Ajouté à cela que Facebook est sa propre régie publicitaire avec (même si cela reste perfectible), des capacités de ciblage ultra-fines !

Pour ces raisons là, Facebook ne sera jamais payant ! S’il le devient, il sciera la solide branche dorée sur laquelle il repose. Je ne saurai trop vous conseiller de réfléchir un peu avant de souscrire à certains groupes au titre racolleur n’ayant pour autre but que de rassembler un maximum d’adhérents.

Google : le virage webmarketing ?

Le géant du web n’échappe pas non plus à la crise. En janvier, Google a annoncé qu’il opérerait des mises en sommeil de certaines applications jugées « dérisoires » ou « dispensables » par la firme. Catalog Search, DodgeBal, Jaiku mais surtout Google Video (en tant que provider video, et non en tant que méta moteur) entre autres sont gelées.

Dans un même temps, on peut se rendre compte que Google a mis le paquet pour développer certaines de ces applications orientées webmarketing, e-commercants et professionels du web : Analytics, AdWords sont en permanente refonte et de nouvelles apps font leur apparition ou émergent : Google Webmaster, AdPlanner, et tout recemment Quest (pour QUEry Search Tools).

google-lego-logo

Google s’éloignerait-il du monde du multimédia pour prendre un virage résolument B to B ? Affaire à suivre…

Facebook : réseau social ou outil marketing révolutionnaire ?

Et si Facebook n’etait qu’en fait qu’un gigantesque fichier client ultra ciblé et complet qui faisait le bonheur des grandes firmes de ce monde ?

Imaginez que Facebook est une sorte de gigantesque SGBD type Oracle, MySQLFileMaker ou Access (pour les plus anciens), ouverte sur le monde entier, dont le contenu est formé avec vos goûts musicaux, vos photos, les quizz que vous échangez ludiquement avec vos amis, votre vie… Un contenu bien sûr en perpetuelle évolution et de plus en plus ciblé.

Il est quand même étrange qu’une bannière « skyscraper » de croquettes pour chatons vienne se placer COMME PAR HASARD à droite de l’album photo de votre chaton. Ou encore qu’un lien commercial pour Glénat se glisse à coté du quizz « Quel Perso de Dragon-Ball es-tu? » auquel vous êtes tranquillement en train de répondre.
Votre mec ou votre nana vient de vous quitter et vous venez de changer, fondant en larmes, votre « relationship status » ? Heureusement, un lien commercial pour Meetic vole à votre secours sentimental !

En fait, pas si étrange que ça quand on y regarde de plus près. Le projet « beacon » chapeauté par Randi Zuckerberg (oui, la soeur de Mark herself, qui n’est autre que la directrice marketing de FB), bien qu’ayant connu les heurts d’une partie de la communauté d’utilisateurs Facebook, n’a pas été abandonné pour autant. Il consiste à récolter et vendre la base de donnée que possède Facebook (eh oui, vos informations sont bien stockées quelque part après tout…) à une quarantaine d’annonceurs parmi lesquels eBay, Sony Pictures, CBS, Travelocity (on ne rigole pas), et bien d’autres…

Mis en suspend en novembre 2007, Randi Zuckerberg l’a présenté de nouveau ce mardi après l’avoir revisité en profondeur.
Le but de cet article n’est pas de brandir un étandard dénoncant les dérives « orwelliennes » du réseau social (qui reste un excellent outil qui révolutionne le web), mais on ne vous le dira jamais assez : FAITES ATTENTION A CE QUE VOUS PUBLIEZ ET ASSUMEZ LE !

Que devient Cuil ?

Souvenez-vous. Le 14 octobre, un de mes premiers articles traitait du lancement de Cuil et des réticences des utilisateurs face à son interface trop en rupture avec les standards établis par Google.

Qu’en est-il aujourd’hui, 4 mois seulement après sa sortie ?

Cuil peine franchement à décoller. Pire : il s’écrase littéralement et le web fourmille d’articles plus ou moins spécialisés très négatifs à son encontre. Les bloggeurs de moins mauvaise foi admettront tout de même que le « Google-Killer » présente l’avantage de protéger les données privées des utilisateurs, de donner un aperçu de chaque réponse de requête (et encore, cette fonctionnalité serait plus ou moins fiable, comme le dénonce sévèrement TechCrunch, la référence en la matière), de disposer d’un index 3 fois plus important que celui de Google, de donner plus d’importance à la sémantique pour un meilleur référencement et laisser le PageRank plus en retrait, et tout simplement de proposer une alternative à Google.

0,26% de parts de marché le jour de son lancement, malgré une campagne de communication très active. Et depuis, c’est le plongeon (du petit plongeoir tout de même) : 0,1% de PDM à peine 3 jours plus tard et jamais au dessus de 0,01% depuis septembre. Aujourd’hui, sa part de marché serait descendue à 0.

Mais ce qui est le plus accablant pour Cuil, c’est que son échec n’est pas seulement dû à la suprématie Googlienne, mais à des facteurs qui lui sont purement endogènes et dont il est tenu pour seul responsable, notamment en terme de pertinence des résultats trouvés.

Vous vous sentez seul ?

182 000 000

C’est le nombre de blogs qu’à indexé le moteur de recherche spécialisé en blogs Technorati en septembre dernier. Ce chiffre est donc celui qui s’approche le plus de la réalité.

Pour mieux vous rendre de compte de ce chiffre brut et abstrait, laissez-moi vous donner un petit exemple enfantin :

Imaginez un gros tas de sable de 910kg (soient une dizaine de bacs à sable assez grands pour vos enfants).

Votre blog est un grain de sable de 0,005g.

Cet exemple montre la nécéssité pour un blog d’être efficacement référencé par les moteurs de recherche, et aussi d’être assez bien construit en terme de contenu et d’habillage pour toucher un public submergé d’informations et de choix.

Cuil-era ? Cuil-era pas ?

Ouvert cet été, le nouveau moteur de recherche Cuil (prononcer « cool », développé par deux anciens de chez Google) s’est directement positionné comme étant le futur concurrent de Google. L’annonce avait de quoi séduire.

Les 120 milliards de pages indexées par Cuil en font le moteur le plus puissant du monde. Cependant, une récente étude Eye-Tracking menée par Think Eye-Tracking condamnerait Cuil à une « mort certaine » (selon le blog d’Abondance). Le principal défaut de ce nouveau moteur serait… l’innovation !

En effet, la page de résultat (SERP) casserait trop les habitudes « googliennes » (désolé pour la repompe du terme, mais je l’ai trouvé vraiment adapté) des internautes.

Voulant voir de mes propres yeux, force est de constater que c’est… vrai ! La mise en page des résultats rompt avec le modèle « en liste » de Google, et propose à la place une disposition en colonnes beaucoup moins intuitive pour les initiés de Google que nous sommes (presque) tous.

Exemple de SERP sur Cuil

Le compte-rendu de l’étude menée par Think Eye-Tracking est à la limite de l’accablant. Les sujets parlent de « mise en page trop chargée », de « trop de texte », « plus d’infos que nécessaires »…

L’étude conclut par cette phrase on ne peut plus pessimiste que tout le monde comprendra :

« For this reason we think Cuil is currently destined to fail. »

Cuil arrivera-t-il à créer la rupture avec les coutumes « googliennes », ou est-il effectivement voué à l’echec ?

A suivre…